IP et signalements : réfléchir avant d'agir.

IP l'information Préoccupante sert souvent de parapluie à beaucoup de monde ... A l’origine de chacun des 181.100 placements d'enfants à l'ASE, on trouve un signalement au Procureur (enfant en danger grave et imminent) ou une Information Préoccupante (au département), les fameuses IP.
Leur source principale ? l'Education Nationale. 27.000 IP et 9.292 signalements en 2016.
(rapport CESE Renvoi 26).
Mais aussi le milieu hospitalier, le corps médical, un voisin, un passant,…

« Repérer = Signaler », un automatisme développé par les pouvoirs publics, renforcé par quelques procès bien médiatisés, automatisme qui évite souvent d’avoir à assumer la responsabilité, d'avoir à réfléchir et d'avoir à choisir.


Le renseignement est « évalué » (enquête judiciaire pour le signalement, équipe de 2 (au moins) travailleurs sociaux (donc salarié de l'ASE) pour l’IP) mais les réponses sont alors fonction des personnes et non d’une logique « institutionnelle » unique.
Votre enfant a un comportement atypique à l’école et vous le retrouvez placé. Pourquoi ?
Votre couple vit une séparation houleuse et vous retrouvez vos enfants placés. Pourquoi ?
L’appréciation du « danger » dans des situations très similaires aboutit à des réponses totalement différentes. Pourquoi ?
La moitié des enfants morts des mains de leurs proches était connue des services sociaux. Pourquoi ?

La loi prévoit que le placement doit intervenir en dernier recours en précisant que « chaque fois qu’il est possible, le mineur doit être maintenu dans son milieu actuel ». Or combien de placements sont décidés avant même toute tentative d’action éducative ? Nous n’avons pas encore trouvé de chiffres « officiels », mais nos estimations grossières donneraient environ 45%. Pourquoi ?

La même loi prévoit que, s’il doit être séparé de ses parents pour sa protection, l’enfant peut être confié à l’autre parent, à sa famille ou à des tiers dignes de confiance, et, si aucune de ces solutions n’existe, à l’ASE. Ces méthodes qui permettent à l'enfant de continuer à vivre dans son environnement ne sont que très rarement utilisées. Pourquoi ?

Pour nourrir votre réflexion, voici quelques articles :

que nous complèterons au fur et à mesure de nos trouvailles sur le net.

Vous n'êtes plus ignorant de la réalité derrière la bonne action.
Désormais, avant d'agir, réfléchissez et pesez les effets bénéfiques et les préjudices qui découleront de ce que vous allez déclencher.

Une touche plus légère pour finir, en remerciant Monsieur Truffaut d'avoir si bien su filmer les enfants (et pas que dans L'argent de poche)... La première des réactions est peut-être de tenter d'aider directement l'enfant et sa famille ? Qu'en pensez-vous ?