2016 : 48.156 fugues de mineurs.
Un phénomène difficile à cerner sur le plan statistique. Seules quelques très rares données sont disponibles, et parmi celles-ci, ce chiffre :
deux tiers des mineurs en fugue s'échappent de foyers de protection de l'enfance ou de familles d'accueil.
Les fugues sont souvent impulsives et la plupart des fugueurs reviennent d'eux-même ou sont rapidement retrouvés, la moitié dans les 48h et une majorité dans les 3 mois. Ils sont partis rejoindre des copains ou leur famille.(*)
Mais ce n'est pas toujours le cas.
Un mineur qui fugue est de toute façon un enfant en danger, plus vulnérable à la violence et à un comportement à risque. Une étude, (réalisée au Royaume-Uni en 2001 puis confirmée en 2011), montre les risques qu'ils peuvent encourir : 8 % d'entre eux sont victimes d’abus sexuels pendant leur fugue, 13 % sont blessés physiquement, 6 % utilisent des "stratégies dangereuses de survie" (prostitution, mendicité, vols,...) et 25 % dorment dans la rue.
Parents d'un enfant placé qui est en fugue, que devez-vous faire ?
Bien sûr, mettre tout en oeuvre de votre coté pour tenter de le localiser et le rapprocher d'un adulte de confiance : téléphone mobiles, copains, réseaux sociaux, famille,...
Mais aussi, sur le plan administratif :
- Vous devez immédiatement demander copie de la déclaration de fugue faite par le foyer ou l'ASE aux services de Police/Gendarmerie le plus proche (du foyer ou de l'ASE selon le cas). Cette déclaration est faite quasi-systématiquement par écrit, doublé d'un appel téléphonique et du rapport rédigé par les services de Police/Gendarmerie. On ne peut vous refuser ces 2 pièces (car elles relèvent de l'administratif et non du judiciaire)
- Déposez plainte pour mise en danger de la vie de votre enfant auprès du Procureur en joignant vos 2 copies (déclaration de fugue et rapport)
- Ecrivez immédiatement au Juge des Enfants afin de l'informer de la fugue de votre enfant, en précisant, si c'est bien le cas, que votre enfant n'a jamais fugué quand il habitait dans sa famille et que c'est donc le placement qui le met en danger. C'est un argument pertinent et très fort.
- Ecrivez aussi au foyer ou à la famille d'accueil en leur demandant les raisons de la fugue et ses circonstances.
- Si votre enfant a un avocat, prévenez-le. Il pourra avec un peu de chance recueillir la parole de votre enfant à son retour, avant que celle-ci ne risque d'être déformée par les éducateurs qui la rapporteront.
Le but des écrits est de réduire la marge de manoeuvre des services sociaux et de permettre d'étayer votre dossier.
Et si votre enfant finit par arriver chez vous, ce qui est la meilleure manière de terminer un fugue, réservez-lui un accueil affectueux, prévenez immédiatement les services de recherche, l'ASE et le lieu d'accueil et surtout, ne renvoyez pas sur lui la responsabilité de votre angoisse. Attention à vos mots. (par exemple, préférez "nous étions très inquiets, nous n'avions pas de nouvelles" à "TU nous as fait très peur, TU ne nous as rien dit" ...). Si la fugue a été longue, il est préférable de déclencher un check-up médical.
Et attendez ensuite que votre enfant vous livre spontanément des détails.
Souvent, les premières fugues expriment une demande de liens évocateurs de sens, ce qui ne se trouve pas facilement en placement. Une activité sportive ou culturelle en groupe, ou du bénévolat, peuvent lui permettre d'en créer. Alors, aidez-le à mettre en place cette soupape de sécurité pour limiter la récidive.
Si votre enfant est placé, il peut passer à l'acte sur un coup de tête et fuguer. Dès que l'ASE vous a prévenu, agissez efficacement d'abord pour localiser votre enfant et limiter sa prise de risques, mais aussi, c'est indispensable, pour contrer les services sociaux qui vont tenter de vous faire passer pour fautif. Soyez réactif ! |
(*) Correction Seuls 30% des jeunes fugueurs sont retrouvés dans les premières 48h (10/2019)
Sources :
Article du 25/5/2017 dans La Croix
Child Focus
Responsabilité des parents
17 commentaires:
c'est quand meme incroyable de se positionner autant en opposition de la protection de l'enfance...
Si un enfant est placé c'est rarement pour rien. Et si il fugue, il y a toujours des raisons. Essayez de travailler avec les professionnels du social, au lieux de contre eux, parce que leur intérêt comme le votre passent après celui de l'enfant.
c'est très problématique que le premier reflexe que vous suggérez d'avoir c'est de porter plainte contre le foyer, et que les éducateurs déformeront systématiquement sa parole pour vous mettre en cause... et il y a peu de chance qu'un juge valorise ce genre de comportement sur un placement judiciaire, donc c'est aussi contre votre intérêt.
Bonjour, votre erreur est, d'après moi, dans votre prémisse :
Dans les cas que je suis, les enfants sont réellement placés "pour rien", ou du moins, pour mes motifs qui ne devraient en rien entraîner un placement.
Il existe bien sûr des professionnels du social honnêtes, mais ils sont loin d'être légion. Dans beaucoup de cas de fugues, il n'y a pas de déclaration, pas de demande de recherche, très peu de suivi ... et c'est ainsi que des "très" jeunes partent à l'aventure et croisent drogue, vols, prostitution !
Donc oui, il y a des cas où il est important de porter plainte quand il y a une faute dans la surveillance de l'enfant. Et, rassurez-vous, il y a des juges qui valident totalement.
Bravo c est mon cas 👍
Si vous ne savez rien , ne dites rien .
Je trouve sa vraiment mal placée de dire sa, car se qu'ils disent est malheureusement vrai, dans mon cas plusieurs fois ils ont était aller déformé mes paroles au près de la juge et il n'y a pas que moi dans le foyer où je suis actuellement donc quand vous ne savez rien merci de ne rien dire. Car je suppose que vous êtes un de ses éducateur donc bien évidemment que vous pensez que c'est mal mais et alors ? Vous avez pas vécu notre angle de vue donc ne parler pas si vous ne savais rien.
Il place les enfants pour rien sans rien vérifier juste pour faire du chiffre en connaissance de cause
Je Tien a dire je suis en MECS, j'ai 17 ans et oui je fugue très souvent, toute les semaines voir mais c pas qu'une questions d'éducateurs mais c une façon aussi de quitter l'ambiance des violences, De drogues.... Etc et aussi de décompresser l'histoire d'une soirée mais oui certains éducateurs peuvent déformer nos paroles mais ils y a des éducateurs qui font leurs taff seulement pour l'argent et d. Autres qui le font
à fond pour notre bien et qui eux ont vrm envie de faire éducateurs
Merci d'intervenir. Bonjour aux vrais éducs et faites attention à vous. A+
Travailler avec des menteurs qui écrivent n'importe quoi dans leurs rapports et pensent d'abord à se disculper de leurs fautes (professionnelles) ! Non merci ! Moi, je dépose des plaintes au pénal et je saisis le tribunal administratif !
L'ase est simplement une organisation criminelle sous couvert de l'état, leurs seuls et unique intérêts est de placer un maximum d'enfants même sans motif valable et sérieux dans le le but de percevoir les généreuse subventions distribué par le département, oui lase est une association à but lucratif et du pognion ils ont rentre un paquet milliards par année. Ils on fait de nos enfants une marchandise bien rentable
Y as beaucoup de placements abusifs d ou il faudrais que la nouvelles loi passe pour faire avoir les droits sur les placements abusifs car ils font souffrire et maltraitent violences physique dépressions manipulations éducation liens casser éducations casser ect... sur les enfants tout sa pour les rendrent et il les rendent au parents afin de mettre les erreurs des services sociaux sur les parents afin que les parents payent les pots casser des services sociaux ils ont assez malin pour faire que les soucis c'est gents la et il volent par mensonge pour que placer les enfants des gents ce système et défaillant c'est un délit j'espère que la nouvelle loi vas passer au dessus de cette loi la
Bonjour, que faire quand un juge place votre enfant sans vérifié les dires de celui-ci et que quelques mois après votre enfant fugue ???J'ai été informée ce matin par un Sms que ma fille de 16ans a fugué. Merci d'avance pour votre réponse
Réponse : passez par mail pour nous contacter. Merci
Bonjour,
Je viens témoigner ici de mon expérience. Mon enfant a été placé. Il fuguait très régulièrement. Les fugues n’étaient pas déclarées aux autorités, malgré les dires du foyer. Je m’en suis aperçu lorsque j’ai été contactée par un commissariat à 300km du foyer pour m’informer que mon enfant avait été pris dans un train sans billet et que j’étais irresponsable de ne pas avoir déclaré la fugue.
J’ai ensuite appris que la déclaration de fugue consistait en l’envoie d’un mail à une adresse gendarmerie qui n’était relevée qu’en semaine sur des heures de bureau.
J’ai, suite à cela, alerté le foyer, le département dont il dépendait, la police et la gendarmerie pour signaler ce dysfonctionnement. Je me suis fait envoyer balader, que je mêlais de ce qui ne me regardais pas, de laisser faire les professionnels.
Quelques temps plus tard, mon enfant fugue à nouveau. Je vérifie que la fugue est bien déclarée, et que mon enfant est bien inscrit au fichier des personnes recherchées (FPR), et ce n’est pas le cas. Je me déplace donc au commissariat pour signaler la fugue, ce qui m’est refusé, au motif que ce n’est pas moi qui ai constaté la fugue, que c’est au foyer de le faire. Ils ne font rien, j’insiste auprès des policier et me fait à nouveau envoyer balader, ce n’est pas la procédure,…
On fini par apprendre au bout de 15 jours de fugue (15 jours !), que mon enfant est à l’étranger à 800 km.
Je réussi à le localiser auprès de marginaux à proximité d’une gare. Je contacte les autorités locales. En tant que particulier, je ne peux les saisir, ils doivent être contactés par des autorités françaises.
Le foyer est informé. Que font-ils ? Ils consignent cette information dans un registre qu’ils referment et remettent dans un tiroir. J’alerte donc les autorités qui me répondent « on est samedi, rappelez lundi ». J’ai beau téléphoner à la gendarmerie, à différents commissariats, on me répond la même chose, rappelez lundi. Le 116 000 enfant disparus sera mon seul soutien, merci à eux.
Le lundi je contacte donc les autorités françaises qui se mette en relation avec celles du pays où a été vu mon enfant et ils le récupèrent rapidement. Je suis rassurée. Il faut maintenant le rapatrier. Le foyer/département a qui il est confié envisage de lui envoyer un billet de train afin qu’il fasse le chemin retour en train. Les autorités étrangères ont tellement protesté que le département a fini par envoyer un éducateur 2 jours après. Pendant ces 2 jours, mon enfant a donc dormi dans les geôles du commissariat.
A son retour, le département e décidé de ne pas lever la fugue, « parce qu’on ne va pas passer notre temps à aller déclarer et lever des fugues, on n’en finirait pas ». Résultat : mon enfant a été bloqué dans de nombreuses démarches (recensement, renouvellement de carte d’identité…), car il était inscrit au FPR depuis plusieurs mois.
Merci pour votre témoignage.
Véronique sophie.je.tiens a témoigné, l horreur d.avoir a l.age.de.6 ans a l âge de 8.ans , le viol, je ne savais pas ce qui se passait. Mon père est mort marc bordereau d un accident de.voiture a 23 ans et demi. Je me suis retrouvée en Bretagne dans le morbihan.a peillac avec la plus gentille grand mère et un grand père, arrière grand mère. Puis votre mère se mari et nous venons a paris ou l horreur commence
L'ASE c'est le truc le plus merdique du monde.
Un des plus grand cadre de l'Ase est actuellement mit en examen pour pédophilie.
Pour eux les enfants ne sont que des dossiers.
Les référents des enfants changent tous les trimestres car il n'y a que des remplaçants...
Bon peut-être qu'il y a du 1 éducateur sur 100 qui fait correctement son travail.
Ça dégoûte quand on voit que la plus grande partie des enfants qui passent par l'aide sociale à l'enfance devienne pire qu'avant d'y aller.
Et ceux qui disent le contraire c'est les personnes qui soit travaillent avec l'aide sociale à l'enfance soit qui n'ont jamais eu affaire à eux (Et que dieu vous en préserve d'ailleurs)
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